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Conditions de vie des recrutés locaux au Lycée Français
21 août 2007

Les revendications des Professeurs locaux du LFPV

Les personnels recrutés locaux enseignants et non enseignants

Au

Conseil de gestion du LFPV.

Mesdames, Messieurs,

Par la présente, nous souhaitons vous faire part de nos revendications concernant notre statut (salaires et avantages sociaux) de contrat local qui s’est dégradé ces dernières années au LFPV. En effet, la situation économique au Vanuatu a évolué, alors que notre statut est resté inchangé.

Notre demande se décline en trois volets :

I.    Les revendications communes aux contrats locaux enseignants et non enseignants.

II. Les revendications propres aux contrats locaux enseignants.

III. Les revendications propres aux contrats locaux non-enseignants.

I. Les revendications communes aux contrats locaux enseignants et non enseignants :

Compte tenu de la considérable augmentation du coût de la vie au Vanuatu ces dernières années (loyers, essence, électricité, gaz, etc...) et des diverses insuffisances développées ci-après (voir II. et III.), nous demandons une revalorisation salariale de 25% pour la rentrée 2007.

Nous sommes conscients des contraintes financières du LFPV mais les salaires doivent augmenter proportionnellement au coût de la vie, sans quoi il y a iniquité. Les membres du Conseil de gestion, assurément, sont au fait des récentes hausses accordées aux recrutés locaux du LAB (30%), et de l’USP (25%). -2007 : 100% professeurs des établissements locaux, soit 140 000 VT-

II. Les revendications propres aux contrats locaux enseignants :

1.      Les motifs justifiant une demande de revalorisation salariale de 25% :

o       Nous souhaitons pouvoir nous investir durablement dans ce pays et dans notre métier :

L’établissement a conscience que l’augmentation du coût de la vie nuit à la stabilité de son personnel enseignant. Pour répondre à ce problème, la stratégie adoptée a d’ailleurs été de « privilégier » par exemple les couples à l’embauche.

La qualité de l’enseignement donné aux enfants passe par une stabilité de l’équipe pédagogique qui est conseillée par l’AEFE et l’Education Nationale mais qui est aujourd’hui menacée.

o       Compte tenu de la faiblesse des salaires, aucun d’entre nous ne peut s’assurer une épargne retraite convenable (le VNPF étant nettement insuffisant). Si le VNPF est un minimum local, il ne correspond évidemment pas aux exigences d’une retraite dans nos pays d’origine. La mise en place d’une retraite privée commune au LFPV étant difficilement envisageable, nous estimons que la demande de revalorisation salariale de 25% nous permettra de répondre à cette insuffisance actuelle.

o       Les personnels enseignants recrutés localement, qui voient le salaire de leurs collègues résidents et expatriés augmenter normalement, qui font un travail égal, ne comprennent pas pourquoi leur salaire ne suit pas la même évolution.

o       Si l’on compare le salaire d’un maître auxiliaire en Nouvelle-Calédonie et celui d’un contrat local au Vanuatu, on constate une différence d’au moins 70%, alors que la situation socio-économique est « presque » comparable. Ceci se vérifie par le taux d’indexation appliqué en Nouvelle Calédonie qui varie de 1,73 à 1,9 suivant les cas.

o       Le statut d’enseignant en contrat local devrait être au moins équivalent à celui d’un maître auxiliaire en France. En effet, les enseignants au LFPV possèdent au minimum une licence alors que d’autres sont titulaires en France ou dans d’autres pays. Ces compétences ne sont pas présentes localement. Ce degré de qualification est exigé par l’établissement lors du recrutement et devrait être pris en compte dans la rémunération.

o       Un contrat local de retour dans son pays d’origine ne pourra compter que sur son épargne réalisée au Vanuatu (c’est-à-dire rien) et sur le soutien familial. En effet, il n’y aura pas d’indemnisation chômage, seulement le Revenu Minimum d’Insertion au bout de quelques mois. S’il existe une couverture à

la Caisse

des Français à l’Etranger pour cela, les contrats locaux ne sont pas en mesure de la payer….

2.      Nos autres revendications :

o       Couverture maladie : l’effort d’information effectué cette année par M. Leroy-Lusson et par certains contrats locaux est appréciable et assure une couverture de meilleure qualité. Néanmoins, le coût supplémentaire est supporté par les contrats locaux et diminue d’autant leurs revenus (la part établissement n’ayant pas augmenté) : leurs revenus s’en trouvent diminués d’autant.

En conséquence, nous revendiquons une hausse de 20 000 VT de la part établissement.

o       Maternité/paternité : le congé de maternité/paternité est insuffisant. Notez que le congé maternité est actuellement de 6 semaines à plein salaire au LFPV, et de 16 semaines à plein salaire en France.

Nous revendiquons pour la mère 10 semaines à plein salaire et pour le père 2 semaines à plein salaire.

o       Flexibilité déraisonnable supportée par les contrats locaux : d’une année sur l’autre, il n’y a contractuellement aucune garantie du nombre d’heures. Conséquence : une situation incertaine, un salaire aléatoire, une mise en concurrence des contrats locaux pour l’attribution des heures qui se fait en fonction de critères non objectifs. Cela nuit évidemment à l’ambiance de travail.

Nous revendiquons une modification de nos contrats sur ce point.

En tant qu’établissement français conventionné par l’AEFE, le LFPV ne devrait-il pas, dans la mesure du possible, s’assujettir volontairement aux grandes lignes de la législation sociale française ?

III. Revendications propres aux contrats locaux non-enseignants :

-respect des horaires et heures supplémentaires prises en compte (payables ou rattrapables).

Nous remercions par avance les membres du Conseil de gestion du LFPV pour leur compréhension et leur soutien. Sachez que nous nous tenons à votre disposition pour tout complément d’information.

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